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Le backstage d’un défilé

 

PHOTOS SHOOTING BACKSTAGE DEFILÉ PARIS

 

Lorsque la Fashion Week bat son plein avec ses présentations millimétrées, tout y est parfait, le show, la musique, les lumières, les couleurs, les vêtements, les mannequins et même les invités, c’est tout dire !

Pourtant une question s’impose: vous est-il venu à l’esprit que ce qui se passe derrière tout cela, dans le backstage, comprenez les coulisses, frise le délire ?

 

Probablement pas, nous allons, donc, vous éclairer sur ces préparatifs surprenants, mais combien étourdissants et productifs pour l’oeil aguerri du photographe de mode qui n’en perd pas une miette. 

 

La ruche 

L’effervescence qui règne dans cet endroit secret, inconnu du grand public fait penser au travail minutieux d’une nuée d’abeilles.

En effet, la première chose que l’on voit lorsque l’on arrive dans cette antre mystérieuse, c’est une immense pièce. Elle baigne dans une espèce de brume fabriquée par des lumières qui se croisent et par quelques volutes de fumée échappées de cigarettes. 

Ensuite vient le son ou plutôt une cacophonie d’appels, de cris, de rires et de voix plus ou moins harmonieuses. Qui parle à qui et qui dit quoi, bien malin qui le saura et pourtant, tout s’emboite parfaitement un peu comme les poupées russes, de la plus grande à 

la plus petite. On s’interpelle, on se sourit, on s’ignore, on maugrée ou, de guerre lasse, on attend un moment plus propice pour s’exprimer.

Chacun s’affaire dans une suite d’actions savamment organisée et qui pourtant semble tellement désordonnée.

Les préparatifs

Les mannequins, prévus quelques heures avant le défilé, arrivent le teint lisse, sans aucun maquillage, les cheveux longs lâchés, non coiffés. 

Elles s’installent, chacune, devant une sorte de « coiffeuse » des années 70, assez minimaliste, tablette et grand miroir. Certaines papotent entre elles « ma chérie… depuis le temps ! », d’autres mangent sur le pouce une minuscule salade bio (point trop n’en faut !), d’autres encore méditent en faisant le vide autour d’elles.

Que de scènes à immortaliser sur la pellicule d’un photographe professionnel… un regard pénétrant, une ombre qui joue avec le mur, une mèche de cheveux qui tombe en une boucle harmonieuse, une bouche pulpeuse, un visage de madone florentine…

Dans le vif du sujet

Puis la séance de maquillage bat, alors, son plein. Une débauche de faux cils, de palettes de couleurs s’offrent au maquilleur, chaque couturier a ses préférences et ses indications permettent de sublimer celles qui vont porter ses modèles. 

Vient le tour du « figaro » qui coiffe, boucle, crante, défrise, crêpe, mais pas que… aujourd’hui, les bijoux de cheveux sont tendance, ils apportent une touche de glamour chic qu’il serait vain de négliger.

Cependant, pour peu que le vêtement soit prévu avec un chapeau, le « coiffage » est quelque peu différent, plus sobre peut-être, après tout le couvre-chef n’est-il pas, dans ce cas, la pièce maîtresse du visage ?

Entre en scène à cet instant, le couturier venu assister au cérémonial de la robe, du tailleur ou de tout autre tenue.

Il faut savoir que chaque top model a un porte-manteau sur lequel sont réunis l’ensemble et les accessoires qu’elle va porter avec. Sur une planche, quelques photos donnent une idée précise sur la manière de mettre en valeur une ceinture autour de la taille, de rentrer un coin du pull en cashmere dans le pantalon ou de nouer une écharpe pour la rendre exceptionnellement élégante, une sorte de mode d’emploi à respecter à la lettre.

Les chaussures sont portées en dernier, car les talons de plus ou moins 13 centimètres sont, certes, splendides, mais purement esthétiques et pas vraiment pratiques, car il est indéniable que les pieds souffrent d’une telle cambrure à la longue.

Pendant ce temps, le Maître de la Haute Couture vérifie chaque détail, car tout doit être impeccable pour que la magie opère. Malgré son nom, synonyme de réussite et de succès, il suffit de regarder son visage quelque peu tourmenté, pour comprendre qu’à chaque collection, c’est pour lui comme une renaissance qui se doit d’être saluée par ses pairs et par sa clientèle.

En fin ou enfin !

Les photographes s’en donnent à coeur joie pour immortaliser ces derniers instants avant que le vrai spectacle ne commence. Les jeunes femmes parées de leurs plus beaux atours ont de faux airs de lycéennes mises en rang selon leur numéro de passage sur le podium. Le bruit se calme, le stress monte et chacun retient son souffle jusqu’au mot magique: « Go ».

Les flashs crépitent, ici, autant que dans la salle, demain les photos sur papier glacé envahiront la presse et l’homme de l’art, car c’en est un, pourra respirer l’âme en paix et penser à sa prochaine collection. Il ne s’arrête jamais, c’est à cela que l’on reconnaît un véritable artiste.

Qui n’a pas vu un backstage, une fois dans sa vie, est passé à côté d’une merveilleuse frénésie, digne d’une éblouissante parade à la New-Yorkaise, nous espérons, cependant, vous avoir communiqué notre émerveillement devant cette incroyable prestation synonyme de luxe, de beauté et de raffinement.